samedi 21 novembre 2009

Chronique parisiano-centrée (désolée pour les autres...)

Alors c'est l'histoire d'une fille, elle veut aller à la gare d'Austerlitz et elle sait dès le début que ça va être galère.

Depuis deux ans, c'est simple : elle prenait la 4 et changeait à Odéon pour prendre la 10 (pour les non-parisiens, le plan interactif de la Ratp peut être éclairant) : neuf stations, puis cinq, un seul changement ; ce n'était pas compliqué et ça permettait de bouquiner pendant le voyage.

Oui, mais depuis début novembre et jusqu'à la fin décembre, les quais de la ligne 4 sont fermés à Odéon pour cause de rénovation, donc "les trains ne marquent pas l'arrêt" (à lire avec une voix d'hôtesse de l'air ne ressemblant pas du tout à celle des annonces dans le métro, qui écorche l'oreille et est souvent incompréhensible ; depuis que je l'ai vécu à New York, à chaque fois que ça arrive à Paris, j'ai une pensée pour les étrangers perdus). D'où mise en place d'un Itinéraire Alternatif : 4 jusqu'à Denfert, puis 6 jusqu'à Place d'It', puis 5 jusqu'au Saint Graal Ferroviaire. C'est la plaie dans les escaliers avec ma grosse valise, je ne peux pas travailler (pas assez de stations entre les changements), mais bon. Deux mois, ce n'est pas la mer à boire, finalement.

C'était compter sans la Ratp, qui m'a réservé un chien de sa chienne pour cet après-midi : d'abord, elle m'a fermé samedi et dimanche toutes les stations de la ligne 4 entre Saint-Michel et porte d'Orléans. Donc plus moyen de récupérer Denfert comme d'hab'. Mais j'avais un plan de secours : tram jusqu'à Cité U, Rer B, changement à Saint-Michel pour prendre le Rer C.


("Les sardines ont de la chance", photo par ~Thanh ; source : FlickR)


Entre alors en compte la loi des emmerdements maximum : arrivée sans trop d'ennuis à Cité U, le train du Rer B reste désespérément à quai ; les gens, croyant être là juste à temps, se dépêchent de monter, la place se réduit de plus en plus, l'atmosphère devient irrespirable. Je commence à craindre le pire : la dernière fois que ce genre d' "amusement" m'est arrivé, le chauffeur a fait une annonce pour dire que, finalement, le train ne prenait pas de voyageurs et qu'il fallait donc que tout le monde redescende sur le quai pour monter dans le suivant, déjà bondé à l'arrivée ; la raison : des p'tits malins avaient trouvé futé de descendre sur les voies, histoire d'explorer les tunnels et de gonfler les malheureux qui, eux, ont autre chose à foutre. Cette fois-là non plus, ça n'a pas raté, message du conducteur : "Bon, en raison de personnes sur les voies, on va aller jusqu'à Denfert et ensuite, euh... on verra si on peut continuer". Tout le monde sort et se dirige vers le métro, qui s'annonçait d'avance aussi accueillant qu'une boîte à sardines surpeuplée.

Résultat, marche jusqu'à Port Royal (heureusement que j'aime ça et que j'ai l'habitude d'aller à pied à l'ENS), puis bus 91. Train raté (mais bon, on avait déjà fait une croix dessus), attente du suivant, une heure après.

Qui a dit que j'ai la scoumoune en ce moment...?

Je prends l'avion pour l'Italie jeudi prochain, je rentre le lundi suivant en matinée et j'ai appris que deux syndicats de pilotes avaient posé un préavis de grève précisément à partir de ma date de retour. Ok, ils sont minoritaires, mais s'il n'y a qu'UN avion annulé, devinez lequel ce sera...?

Ce doit être une question de karma.

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