samedi 5 décembre 2009

Achats romains : guide archéologique de Rome de F. Coarelli, catalogue de l'exposition "Roma, la pittura di un impero".

Petite revue de mes achats romains.

Je suis revenue d'Italie en avion, donc il a fallu que je pense un minimum aux questions de poids (déjà que je ne pars jamais sans un certain nombre, et même un nombre certain, de livres...!), mais j'ai quand même cédé deux fois à la tentation. D'avance, je m'excuse pour les photos inversées : il n'est plus à prouver que je ne suis pas très douée en informatique et je n'ai pas réussi à les retourner...

Premier achat, donc : Le Guide archéologique de Rome de Filippo Coarelli.



Ce guide est ze must to have, bien qu'il commence déjà à être vieux, puisque sa première édition date de 1974 (on en est à la sixième). Il n'empêche qu'il est très bon scientifiquement parlant pour tout ce qui est topographie de la ville de Rome, au point que c'en est, finalement, un guide assez frustrant pour les touristes "de base". Coarelli y fait en effet allusion aux diverses hypothèses de localisation de tel ou tel monument, parfois sans trancher ; donc si vous avez absolument de besoin de certitudes (du genre : "ici, à cet endroit précis du forum, ces ruines sont le temple de ****"), ce n'est pas exactement le genre de guide que je vous conseillerais. Par contre, si vous faites de l'histoire, de l'archéologie ou que vous avez besoin d'informations scientifiques solides, jetez-vous dedans, il est génial et, en plus, il est plein de plans et de photos. L'intro est très bonne, aussi.


Second achat : le catalogue de l'exposition "Roma : la pittura di un impero", qui se trouve actuellement aux Scuderie del Quirinale, jusqu'au 17 janvier.



Franchement, elle est assez bonne (d'où l'achat du catalogue). Elle est très riche, les peintures sont magnifiques et c'est fascinant de se retrouver face à des fresques qui faisaient partie de la vie quotidienne de Romains (ou pas, parce que la dernière section, sur les portraits, contient un certain nombre de ceux du Fayoum).

Deux bémols, cependant. Le premier concerne la scénographie : les peintures d'un côté de la salle, les textes explicatifs de l'autre, c'est une bonne idée, mais ces derniers sont trop longs et (ceci entraînant sans doute aussi cela) trop répétitifs parce que trop descriptifs ; il aurait été notamment intéressant de parler également des techniques picturales.

Second bémol : la thèse générale de l'exposition, qui donne lieu à quelque chose d'assez curieux. Lorsqu'on entre dans l'expo, on est accueilli par un long texte expliquant que la peinture romaine est l'héritière de la peinture grecque et que, la seconde ayant disparu corps et biens, la première permet d'avoir une idée de ce qu'elle pouvait être. Cette thèse est relativement fragile, du point de vue scientifique, ne serait-ce que parce que, étant donné qu'on n'a plus rien de la peinture grecque, il est impossible d'affirmer avec certitude qu'il y a un lien de continuité et d'imitation entre celle des Romains et elle.

Ceci dit, toute l'équipe qui s'est chargée de cela ne devait pas être d'accord là-dessus, parce qu'ensuite, à l'intérieur des salles, il n'y est plus du tout fait question (et pour cause !), d'où mon "quelque chose d'assez curieux" : ou on assume jusqu'au bout une thèse et on la démontre au sein de l'expo ou on ne la mentionne pas, et surtout pas au tout début de l'expo qui plus est.

Malgré cela, elle est vraiment très bien et, je le redis, les peintures sont magnifiques et tout à fait saisissantes.

Pour ceux que ça intéresse, le catalogue contient des contributions d'Andrew Wallace-Hadrill, Eugenio La Rocca (qui est le commissaire de l'expo), Serena Ensoli (participante), Barbara Borg, Stefano De Caro, Paul Zanker, Massimiliano Papini (participant), Stefano Tortorella (participant), Jas Elsner, Barbara Bianchi.

Et si vous voulez un avis romain sur la peinture antique (et l'art de l'Antiquité en général), vous pouvez lire les livres XXXV et XXXVI des Histoires naturelles de Pline l'Ancien, qui portent respectivement sur la peinture et la sculpture (je ne vous les ai trouvés que sur Perseus : livre XXXV en latin, traduction en anglais ; livre XXXVI en latin, traduction en anglais).

3 commentaires:

  1. Bonjour,

    Où avez-vous trouvé Le Guide archéologique de Rome de Filippo Coarelli ? A Rome ? Je ne le trouve nulle part... Merci.

    Cordialement

    Bertrand

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  2. Je l'ai trouvé dans la librairie du Museo Nazionale Romano, celui qui est dans les thermes de Dioclétien, en face de la gare de Termini. Il est flambant neuf (sixième édition, juin 2008), donc je m'étonne que vous ayez du mal à le trouver.

    Ceci dit, il est en italien ; peut-être que la version française n'est plus rééditée et c'est vrai que je ne trouve quasiment rien sur Amazon ou la Fnac. Il y a seulement deux exemplaires, d'occasion, un normal (http://tinyurl.com/y8ulvrw), un vraiment de luxe (http://tinyurl.com/ybxvqhw ; mais 189 euros, c'est franchement du vol ; pour ce prix-là, j'espère que les pages sont en feuille d'or et la couverture en argent massif, au moins ; pour info, j'ai acheté le mien 28 euros).

    Essayez sur les sites italiens de vente de livres (si l'avoir en version originale ne vous pose pas trop de problèmes) : vous en serez pour les frais de port, mais vous devriez le trouver assez facilement, je pense.

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  3. Effectivement c'est du vol ! en français on ne le trouve plus... Dommage. Merci quand même.

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